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]]>J’écris un livre sur l’hypnose. C’est prévisible n’est-ce pas ? Sans doute. Pourtant, ces derniers temps, d’autres envies d’écriture prennent vie dans mon imagination. Je les retiens. C’est que… Je n’ai jamais vraiment écrit sur l’hypnose ! Quatre livres sur l’autohypnose, un sur la communication hypnotique avec mon complice Jean Dupré… Mais jamais rien sur l’hypnose. Quand j’y pense, ce n’est pas très sérieux… Il est temps de s’y mettre : les romans attendront encore un peu…
Plus précisément, ce livre est orienté vers la pratique, il consiste en une sorte de manuel, une méthode. Cela a déjà été fait ? Oui, d’une certain façon… Mais – je crois – pas dans cet esprit.
Je lis à peu près tout ce qui paraît sur l’hypnose. Il y a des auteurs que j’aime, qui ont inspiré ma pratique : Erickson, O’Hanlon, Rossi, Watzlawick, Roustang et quelques autres… Mais il y a un livre que je n’ai jamais lu. Un livre qui apprend réellement comment on pratique l’hypnose, des bases aux outils avancés. Un livre qui décompose, qui entre dans l’infiniment petit de l’hypnose, tout en donnant une vision globale des méthodes. Qui parle des processus de changement, allant puiser dans ceux des traditions anciennes autant que dans l’apport des neurosciences…
Pourtant, quand je pense à mes débuts, ce livre j’aurais aimé le lire. Peut-être est-ce le rappel de ce manque qui guide aujourd’hui mon envie écrire ? L’envie de tenter de donner à d’autres ce que je n’ai pas eu quand j’ai abordé cette discipline ?
Au fond, l’idée d’écrire ce livre n’est pas récente : à chaque fois que je réécris le programme des formations données à l’arche, je me dis qu’il y a matière à en faire un livre. Mais à chaque fois, les idées évoluent. Un nouveau programme est à peine sorti que j’envisage les prochaines évolutions, guidé par une éternelle insatisfaction… C’est que ça fige les idées d’écrire ! Ça a un côté effrayant de figer une pensée en évolution.
Mais là, ça y est. L’écriture est lancée. Et au fil des pages, je me rends compte qu’il était grand temps…
C’est qu’après plus de 15 ans de pratique, il y a un style qui s’est dessiné : il est temps d’en rendre compte. Avec les années, est née une façon de penser l’hypnose, de la pratiquer, de façonner les états de conscience, de comprendre comment influencer cet équilibre précaire et limité qu’on nomme souvent « état ordinaire de conscience ». Je l’ai parfois un peu expliqué dans des cabinets publics, mais c’était par bribes, à la volée et sans cohérence.
L’Arche a été un lieu de gestation pour ce style. J’y ai jeté les premiers ingrédients et puis d’autres s’y sont retrouvés, s’en sont inspirés… et ont apporté leur pierre à l’édifice. Un groupe s’est créé, puis une école, une équipe. Elle est dynamique, exigeante, insatiable… il y règne une joyeuse émulation née de l’envie de faire murir l’hypnose, d’ériger cette pratique en art.
Parmi de nombreuses idées motrices, il en est quelques-unes auxquelles je tiens particulièrement, et qui pour moi définissent cette hypnose « archienne » :
Après plus de 15 ans, il est sans doute temps de partager toutes ces idées, de les détailler, de les mettre en théories et en exemples. Et puis, je sens bien que je suis plus proche de la fin de mon parcours dans l’hypnose que du début… D’autres envies prennent vie dans mon imagination. Je les retiens encore un peu…
Après une vingtaine de jours à Venise, il y a près de 200 pages. Je n’en suis pas à la moitié. Le chantier est plus long que prévu ! C’est bien : qu’il dure : c’est qu’il y a beaucoup à partager ! Je sens aussi que quelques articles vont ponctuer la suite de cette rédaction : à suivre…
K.F.
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