Une profession sculpte et influence notre regard. Un cordonnier repérera en un coup d’œil la qualité des chaussures portées par ceux qu’il croise. Un ostéopathe observera les zones de tension d’un corps en mouvement et un psychanalyste discerne les névroses de ses interlocuteurs au détour d’une simple conversation au sujet de la pluie et du beau temps. L’hypnose m’a appris à regarder les états de consciences et leur mouvement permanent.
Images, sons, sensations, odeurs… Le monde nous soumet à un flux incessant de suggestions qui viennent percuter notre être, l’influencent et le façonnent. Nos sens captent et notre cerveau assimile ces suggestions avec une vélocité qui dépasse notre entendement et qui se passe de notre décision, de notre autorisation. Depuis le premier instant de notre vie, ce matériel sensoriel nous a permis de comprendre le monde et d’interagir avec lui…
Quand l’œil s’habitue à déceler l’impact de ces suggestions, apparait une danse fascinante, onirique et subtile. Une danse permanente, entre chaque identité et cette expérience sensorielle du monde. Presque une lutte, entre le chaos formé par la densité d’informations que le monde nous envoie et quelque chose en nous qui, inlassablement, tente d’organiser et de créer une cohérence.
Le résultat est un assemblage particulier, une configuration unique. Une œuvre subtile et changeante : la naissance d’une subjectivité, d’une identité.
Tout commence par un regard… L’œil s’exerce pour pouvoir observer le mouvement des suggestions.
Au début, c’est le monde tel que nous le connaissons, tel que nous nous voyons. Mais nous pouvons nous souvenir que tout cela n’est qu’un amas d’informations, de suggestions. Nous pouvons nous souvenir que nos yeux ne sont que des capteurs et que c’est notre cerveau qui assemble l’image qui lui est transférée. Il nous en offre alors un assemblage, une représentation.
Ces suggestions forment la trame du monde, elles en sont le langage. Elles suivent leur propre rythme, leur propre évolution jusqu’à ce qu’elles rencontrent une identité capable de les capter et de les transformer…
Le regard d’un hypnotiseur apprend à suivre le trajet des suggestions, à observer le lieu où elles convergent.
Tout comme une pluie de météorites qui se trouvent irrésistiblement captées, attirées par la gravité d’une planète, les suggestions vont à la rencontre des identités qui sont proches de leurs trajectoires naturelles. Leurs subjectivités interagissent avec elles en les captant, en les aspirants. C’est même à partir de cette interaction qu’une identité se construit et se modèle. Elle a besoin de ces suggestions pour se définir et évoluer car elles constituent l’information, qui est la nourriture des identités subjectives.
Observer et suivre ces trajectoires est un spectacle grandiose et captivant. Cela demande de prendre le temps, d’observer avec patience, tout comme on le fait avec un stéréogramme, jusqu’au moment où la réalité habituelle s’efface pour laisser place à la perception du mouvement des suggestions. L’influence de chacune de ces suggestions sur une identité devient alors perceptible.
Chez un nouveau-né, il n’y a aucune résistance. Une planète sans atmosphère n’est pas protégée et se trouve bombardée avec violence, soumise à des chocs, percutée et ballotée dans l’espace immense… A l’aube de la vie, la subjectivité prend l’information de façon brute, nue, sans analyse et sans retenue.
Puis, progressivement, l’identité se forge. L’enjeu est la survie, la continuité. Chaque nouvelle expérience doit être une façon d’apprendre, de comprendre, pour reconnaitre et anticiper. C’est une adaptation au monde et à ses règles. La subjectivité apparaît. Elle dévie, absorbe, dissout… atténue ou tord ce flot de suggestions.
Enfin, avec la subjectivité, se forment des états de conscience. Chaque état de conscience fonctionne tel un point d’assemblage du réel : une façon d’assembler l’expérience sensible pour nous donner une accroche : ils sont des interfaces.
Notre état de conscience « ordinaire » est celui que nous connaissons le mieux, celui qui semble parfois nous définir. Il est notre masque le plus exploré et connu. Il est notre moyen privilégié pour lire le monde et de le rendre compréhensible, pour interagir avec lui. Au fond, il n’est jamais réellement stable : toute suggestion agit sur lui et le modifie, l’influence. Aussi, sa condition est d’être flexible, souple, pour permettre une adaptation permanente, tout en gardant une continuité qui nous apporte une sensation de connu, de sécurité. L’identité s’appuie sur lui pour se maintenir dans sa cohérence.
Mais, certaines choses agissent parfois sur lui avec trop d’intensité : la fatigue, les émotions fortes, l’imagination et la méditation, le divertissement ou une forte concentration… ou encore ces substances variées, récréatives ou sacrées tels l’alcool, certaines plantes rituelles et autres drogues… L’hypnose !
Devant ces pressions, l’état de conscience ordinaire sort de son lit comme un fleuve en temps de cru. Nous sommes projetés dans d’autres manières d’assembler le réel, nous explorons et perdons nos repères. Le monde est/semble alors différent, transformé. Il se comprend autrement.
Chacun fuit et recherche, tour à tour, ces modifications. Les fuir est sécurisant : ils sont imprévisibles, créent des remises en cause et brisent les zones de confort. Ils mettent à mal la logique et la rationalité : l’être le plus intelligent semble malhabile devant une émotion !
Les rechercher est ressourçant, parfois salvateur : une vie trop stable et prévisible ressemble à la mort, et quelque chose en nous fuit le trop connu. Et surtout, ils sont une clef pour envisager notre condition. Ce n’est pas un hasard si toutes les formes de traditions, d’introspection, mais aussi les thérapies et le développement personnel, se basent sur une modification directe ou indirecte de notre état habituel.
Ainsi, l’état ordinaire est soumis à d’incessantes pressions externes, de par le monde lui-même, et internes, de par les désirs et les passions. S’ensuit un équilibre délicat : l’identité se meut sur un fil.
Quand notre œil apprend à observer ce phénomène, c’est la danse des états de conscience qui devient perceptible.
Elle est le résultat de cette lutte entre extérieur et intérieur.
Tout l’art de l’hypnotiseur consiste à voir, puis à favoriser ou à affaiblir certaines de ces pressions pour influencer l’état de conscience ordinaire, le modifier, le modeler. Il agit avec tact et discrétion, sans jamais aller trop loin : l’identité est une chose fragile.
Par son travail, il aide l’identité à modeler les états de conscience / interface les plus adaptés à sa sensibilité. Il adoucit les chaos et assouplit les rigidités. Parce qu’il observe cette danse, il transmet sa compréhension et sa vision, pour guider l’identité et l’aider à dompter le monde des suggestions.
Quand le monde s’assemble dans l’identité.
Certaines personnes s’émerveillent d’une peinture ou d’un paysage, d’un film ou bien d’un livre. Pour certains la musique est une invitation à découvrir l’univers, d’autres voient des formules mathématiques en regardant le vivant. Pour moi, d’aussi loin que je me souvienne, c’est cette danse qui me semble être la chose la plus sublime et la plus sacrée. Avec mon regard d’hypnotiseur, je la considère comme une ode à la complexité de notre monde. En elle se trouve une des clefs de compréhension de cet univers mystérieux et étrange dans lequel nous évoluons.
Pour paraphraser Teilhard de Chardin, peut-être n’existe-t-il pas un univers unique mais chaque vision, chaque identité, contient-elle subjectivement l’ensemble de l’expérience universelle. Peut-être chaque personne, par la façon dont sa conscience assemble le monde est-elle, en elle-même, un univers à part entière, total et cohérent.
Ainsi, il me semble qu’en regardant et en ressentant les modifications d’états de conscience d’une personne, il est possible d’accéder à un tout, peut-être à la totalité. C’est pour moi ce que cherche à percevoir un regard d’hypnotiseur. Et c’est ce qu’il tente d’enseigner, en ouvrant la porte à l’exploration des états de conscience et de leur modification.
Kevin Finel
Lambert Trévidic says
Quasi quantique !
🙂
fanny says
merci pour cet article qui m’inspire l’idée que nous sommes chacun comme une cellule souche d’un grand corps, nous avons tous les potentiels, mais nous les oublions quand nous sommes sollicités par une demande spécifique et chimique de ce grand corps, alors nous perdons notre identité première et vivons une identité que nous n’avons pas spécialement voulue et qui nous enferme.
C’est là sans doute que le regard de l’hypnotiseur peut nous aider à retrouver notre fonction première, celle de la polyvalence, de la liberté de choix.
Keli says
Until I found this I thhugot I’d have to spend the day inside.
Franck Mahia says
« Quand le monde s’assemble dans l’identité » très jolie phrase.
Et quand l’identité se décale ou se désassemble d’autres mondes apparaissent avec d’autres façons d’être au monde et l’identité change, évolue, s’assouplit jusqu’au moment où ça s’ouvre vraiment et le jeu devient vraiment passionnant!
Ramanantsoa says
Just perfect…rien à ajouter
Hawk says
A really good answer, full of ralnyiatito!
Desnos says
Tout est dit….
C’est pour cela que je veux apprendre et être formée à l’hypnose.
jclaborde says
C’est une voie royale
jclaborde says
Certains commencent par l’hypnose, d’autres par la science, d’autres par une passion, d’autres encore par la « spiritualité », et finalement tous en arrive à une quête de Soi.
Cette quête inconsciente au début est animé par un moteur activé jour et nuit les entrainant inexorablement et sûrement vers ce « regard » ou cet état d’être que connaissent ceux qui se laissent embarquer dans ce processus sans fin dont le bout n’est jamais atteint. C’est un émerveillement de chaque instant qu’on ne se lasse pas d’observer
En PQ (Physique quantique) on envisagerait les suggestions (ou un regard) comme des intentions capables d’attirer les potentialités du futur qui « existent » sous forme de probabilité dans la trame constituée de la somme des interactions de tous les mouvements des différents êtres et de l’univers lui même. Cela est bien vu comme une danse des probabilités qui sous l’impulsion de forces fondamentales se concentrent en un point (se densifient) pour se manifester dans le présent (j’aime bien ton expression « point d’assemblage du réel »).
… je ne sais par contre pas s’il existe « une vie trop stable » comme tu dis, je l’ai longtemps pensé et maintenant je dirai que ce sont des vies qui ne saisissent pas les opportunités et dont le regard n’embrasse pas l’incessant changement du monde et donc qui n’y participent pas se laissant balloter au grès des interactions que d’autres modifient par leur participation.
En tous cas merci pour cet article, je me sens en plein accord avec ta vision.
stéphanie says
Simplement ôter toutes ses suggestions comme des couches de vêtements qui nous ont déguisés jusqu’a ce que l’on touche à sa propre nudité, son être véritable qui sait être libre de toutes ses influences extérieures et intérieures. Alors commence la réunion du conscient et de l’inconscient, l’hypnose devient la porte, l’accès, un pont vers ce mystère, cette conscience qui n’est plus pris au piège des apparences…
Sublime ton article,merci.
Ana says
Votre commentaire est tout aussi sublime…
Marianne says
Je ne peux pas lire cet article comme ça avec Kévin assis à côté qui me regarde ! Je vais trouver un autre moyen.
Noulez says
Très bel article. En le lisant j’ai l’impression de pouvoir visualiser, ressentir à travers tes mots le kaléidoscope de tous ces états de conscience. Le regard de l’hypnotiseur ne serait il pas l’oeil de la connaissance ? N ‘est il pas la voix vers l’éveil pour le sujet et pour l’opérateur ?
Merci pour de me permettre de voir entendre et ressentir le monde physique et spirituel autrement. Biz Dominique
Mateo Persan says
Bonjour Kevin, votre article comme votre travail en général, m’induit des transes créatives… et me renvoie vers mes pratiques. Le fait de mêler le magnétisme à l’hypnose (en thérapie, pas en hypnose érotique ; ) m’amène à considérer la.e partenaire, non pas seulement du regard, mais à travers tous les sens. La transe réciproque qui s’installe chez l’hypno pendant une séance a son équivalent dans le magnétisme: un état énergétique modifié s’induit en même temps qu’un état de conscience, car la psyché et le corps ne font qu’un, au fond… Tout ceci pour dire que j’ai l’impression qu’en plus de « voir la danse des états de conscience », les relations de soin hypnotique et/ou énergétique (et toutes les pratiques psycho-énergétiques) construisent une capacité à ressentir la transe des autres, à « percevoir la danse des transes ». Nous libérons nos capacités de perception de manière à pouvoir ressentir les modifications d’état des corps. Comme le formuleraient peut-être certains chamanes qui font ça sans vouloir l’expliquer : nous apprenons ainsi à « danser avec les états de réalités ». Amitiés exploratoires, M.P.
lucy B says
Absolument.
Anna says
La forme est poétique, le fond est dense. Mon cerveau te dit merci 🙂
Cela me donne envie d’apporter mon témoignage dans cet espace de liberté et parler de mes premiers pas en hypnose puisque je suis, pour l’instant dans l’étape découverte. Connais toi toi-même…
Voilà, j’ai toujours eu le désir de me retrouver de l’autre côté du miroir, comme Alice. Enfant, j’étais souvent ailleurs, distraite, je passais du temps à rêver. Oui, l école, par ennui, peut être le lieu pour explorer son imaginaire, si puissant qu’il est facile de se laisser emporter. Et les rêves embellissent et donnent une autre dimension à sa vie quotidienne. La sensation de devoir rentrer dans un moule standardisé a fait le reste, j’ai survolé les connaissances et pensé que j’avais des problèmes d’apprentissage par la suite. Malgré des croyances négatives sur ma mémoire et ma concentration, au fil du temps mon envie d’apprendre s’est amplifiée et aujourd’hui, ma curiosité est de plus en plus vive.
Alors c’est vrai, il est simple d’être séduite par l’hypnose et sa magie, sa folie, ses possibilités infinies. L’ouverture sur les capacités du cerveau, son impact sur les émotions aussi. Je sens des mouvements qui vont vers le changement. J’ai l’impression de m’éveiller, de me révéler à moi-même en allant à la rencontre de cet outil. Les changements internes sont palpables et donnent la motivation pour continuer sur cette voie. Ceci dit, parfois j’ai pu observer que ma spontanéité était décuplée après un état d’hypnose, comme si l’enfant que j’étais, se reconnectait à moi, sans tenir compte des règles de bienséance, instaurées par les adultes. Est-ce possible ? !… Mais en y repensant, c’est plutôt drôle quand même ! Il y a cette envie de jouer, cette envie de légèreté qui prend le dessus et finalement comme si on se prenait moins au sérieux 🙂 Je pense parfois à Milton Erickson. J’ai commencé à lire des choses sur lui d’ailleurs.
Que veut on finalement ? Bien souvent la même chose. Trouver sa place dans ce monde si vaste et s’accomplir, rencontrer l’autre. On peut prendre l’autoroute ou les chemins de traverse.
Pourquoi je dis tout ça, je ne sais pas mais qu’importe…
Ogier bourcet natacha says
Bonsoir, j’irai même encore plus loin. Pour moi, l’hypnose peut être le pointillé qui relie le corps physique avec ses différents stades de conscience et inconscience et, l’essence même de l’être que l’on est véritablement. Grâce aux régressions et la recherche des ressources infinies dans l’inconscient , l’accès à la libération de la méditation avec l’auto-hypnose, on peut se demander si ce n’est pas la méthode la plus appropriée pour savoir qui l’on est vraiment , le sens de notre vie ….
Merci
Natacha
Sonia says
Au détour d’une vidéo par hasard je découvre un peu ton travail.
A cette heure déjà bien avancée je m’Aventure à déposer ici sur ton blog ce petit message simplement pour te féliciter et te remercier parce que je trouve que ce que tu fais est magique..tu aides un peu les gens à retrouver la petite étincelle intérieure que l’on peut parfois oublier…je trouve que tu es comme le petit prince….
Un peu comme pour vouloir partager moi aussi quelque chose ( et aussi parce que l’écrire ici ce soir me fait du bien 🙂 je vais conclure ce commentaire par une phrase connue qui m’inspire et me vient à l’esprit maintenant: « J’ai toujours aimé le désert. On s’Assoit sur une dune de sable. On ne voit rien.On n’Entends rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence.. »..A De Saint Exupery. Écrivain (aviateur) et poète ….
Une lectrice novice qui souhaite découvrir davantage maintenant que le goût m’A été insufflé. A quand le prochain cabinet public sur PAris ?
Aldric Gilbert says
» Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau, et se recombinent autrement ». Anxagore, philosophe grec présocratique.
Quelques siècles plus tard…
» Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme » Lavoisier
Cette danse, du conscient, de l’inconscient et… Et de quoi d’autre… que nous ne savons pas nommer …et qui induit, qui suggère l’évolution, l’ émergence, la vie…
Je me demande si…
Sous tellement de formes, dans tellement d’endroits et dans des temps si particuliers…
Je me demande si…
Liés pourtant dans la quette du sens, dans la lutte contre l’entropie. Dans le chaos.
Le chaos n’est pas l’aléa, ni le mal, ni la désorganisation.
Je me demande si…
Le chaos c’est l’information, les informations, le flux d’informations qui se croisent et se recroisent, se recoupent , s’interpénètrent, collaborent, s’effondrent pour se cristalliser , se combinent alors d’une nouvelle façon, tangible, réelle, en 3D, touchable et restent pourtant hors de portée de toute tentative computationnelle. Juste là… Oui… là… juste sous la peau… ou les mots perdent leurs sens…
La simple beauté inexprimable d’une complexité hallucinante.
Lorsqu’on ferme les yeux et qu’on sait… Et pourtant…on ne sait plus rien.
Je me demande si…
L’oiseau voit des îles magnifiques, différentes et bien distinctes au dessus de l’océan.
Je me demande si…
Le poisson sait, à sa manière de poisson qu’il s’agit des montagnes d’un seul et même paysage.
Je me demande…
Et nous? Nous autres humains , que savons-nous de nos frontières?
Sommes-nous oiseaux ou poissons?
Morceaux d’univers au sein de l’univers, matière simple et brute, un jour organisée pour trouver une réponse.
Biofeedback de l’univers cherchant sa propre définition.
Quelle est la question?
Nous nous observons de l’intérieur… A la recherche de…
ou de… Ou de… ou pas…
Voir, sentir, goutter, entendre les pulsations primordiales , éclairs de lumineuse créativité, tambours de nos coeurs et …
Se programmer… pour oublier, laisser l’information libre de flotter profondément là ou elle est le plus utile.
Des messagers peut-être?
Les porteurs biologiques d’un univers qui se demande si… ou si… ou « qui suis-je ? »
et pourquoi?
et comment?
D’autres danses, d’autres musiques raisonnent et pensent et tournent et tapent du pied , la vie se cherche une vie…
Résister au changement? Le changement arrive, le changement est. Le changement est un état de vie permanente à la recherche d’un état de vie permanente…
Un rêve d’un rêveur qui rêve d’un rêve…
Le changement n’est pas maintenant. Maintenant est déjà finit. Et l’instant d’après aussi.
Je me demande si…
Et pourtant, immuablement, les nuages passent dans le ciel.
Je me demande si…
nous ne remarquons plus que jamais un seul fut le même que le précédent…
Et que le même nuage, toujours présent, n’est pas le même nuage que l’instant précédent.
Le temps, un temps si particulier.
Je change, tu changes, nous changeons, et quand bien même nous resterions immobiles, nous bougerions et changerions le long de l’axe de la 4 eme dimension. En chute libre, le long d’un temps qui pourraient aussi n’être qu’une illusion. Quelle différence cela ferait-il?
Sommes-nous les miroirs ou sommes-nous les lentilles optiques ?
Sommes-nous des soleils , nous autres petits bouts d’étoiles nés il y a 13 Milliards d’années?
Reflétons-nous la lumière, la concentrons-nous?
Est-ce que nous émettons de la lumière?
Sommes nous traversés par des interférences, qui créent l’univers juste là… Là… au point focal , entre conscient et inconscient?
Créatures? Créateurs?
Nous émergeons du néant, mais le néant à un potentiel.
Et tout potentiel se réalise…
Ce n’est qu’une question de temps…
Un temps si particulier…Je me demande si… Tu te demandes si…
Quelle est la question?
carole nowak says
Kevin, toutes mes excuses pour vous avoir abordé « brutalement » dans une rue d’Avignon ce midi… je ne m’attendais pas à vous voir, alors que ces jours derniers j’ai consacré beaucoup de temps à vous regardé et à vous écouter sur internet. C’est l’émotion, l’étonnement et la raison pour laquelle j’avais du mal à trouver votre nom et à vous parler de psychanalyse plutôt que d’hypnose ! Je veux vous assurer que j’ai compris votre travail. Enfin compris serait prétentieux. Votre domaine d’intervention est captivant. L’humanité malgré son matérialisme fera toujours une place avouée ou non aux domaines de l’immatérialité, de ce quelque chose d’inexplicable que nous portons tous en nous… comme par exemple la rencontre d’un être sur toute la surface de la terre plutôt qu’un autre. Je vous remercie encore d’exister et je vous souhaite l’épanouissement présent et grandissant de votre être.
Bien à vous. Carole.
Philippe Catalano says
De plus en plus intéressant ,bravo ! A quand une venue sur Toulouse? (Un hypnotisé mensuel en therapie ………!que l hypnose passionne de plus en plus! )
(Philippe )
Lilian says
Essays like this are so important to brdnienoag people’s horizons.
Philippe Catalano says
Merci d avance ,en resume je consulte en region toulousaine tous les mois a cause d un manque de confiance en moi du ,entre autre,a des abus psychologiques dans l enfance dont je me souvient tres bien et debouchant sur une phobie sociale (je suis un ami de jca de castelginest )
Dan Herbert says
Votre texte est magnifique, je trouve bien triste que certains se l’attribuent sans vous citer: https://www.facebook.com/Juliencauchet1/posts/158365224504349
J’ai tenté de le signaler sans succès, je trouve juste de vous prévenir.
La rançon d’un magnifique travail sans doute.
boiret says
Bonjour est il possible d’avoir été mis sous hypnose par une personne sans le savoir car depuis plusieurs moi il se passe des choses comme de la transmissions de pensée, des visualisation, je ne plus lire, j’ai des absences constamment, j’ai beaucoup maigri, je ne dors plus, pouvez vous m’aidez et si oui que dois je faire ?
SAM-GOLD says
SALUTATION L’ARTISTE,
Actuellement je me pose encore la question (bien que je connaisse d’ores et déjà la réponse) si je dois me lancer dans un apprentissage approfondi de l’hypnotisme , je lis quelques bouquins à ce sujet comme J.Filiatre ou Chertok , et j’aimerais beaucoup assister à l’un de vos séminaires.
Au plaisir de vous rencontrer un jour M.FINEL
TONY
Aldric Gilbert says
Je ne suis pas Kevin, c’est évident, mais de façon tout aussi évidente, je te laisse un petit message de réponse… Tandis que tu te poses encore la question, et que dores et déjà tu connais la réponse, je me demande si tu connais une façon encore plus incroyablement intéressante d’avoir réellement une réponse ou même de nouvelles questions encore plus stimulantes…lorsque tu vas choisir d’étudier profondemment l’hypnose, plus profondemment les transes hypnotiques que tu maitrises déjà naturellement à d’autres niveaux, n’est-ce pas. Et continuer à lire, ne surtout pas te demander si les enseinements positifs qui mobilisent cette conscience et laissent émerger dans une autre partie de toi, en ton fort intérieur, avec confiance, le contexte propice pour faire ces pas indispensables à la réalisaion de ton objectif seront exactement ce que tu recherches ou même encore mieux… Tu seras vite surpris. Je ne me permets en aucune manire de te conseiller, je n’ai aucune idée du chemin que tu veux emprunter, mais parceque j’ai étudié à l’Arche, avec Kevin bien sûr et avec de nombreuses autres persones formidables aussi, je peux t’affirmer qu’un univers d’hypnose s’offre à toi, que la qualité des enseignements est à la hauteur des exigences que tu te fixes et que Kevin est un grand hypnotiseur à bien des niveaux.
Je ne sais pas comment ca sera pour toi lorsque tu rencontreras Kevin et son équipe pour la première fois, mais je te souhaite une merveilleuse année 2016.