Je me demande parfois si dans 15 ou 20 ans des cours de modification d’état de conscience seront proposés comme peuvent l’être aujourd’hui des cours de danse, de yoga ou d’écriture. Ou mieux encore, si ce sera une matière enseignée à l’école : une éducation à la souplesse subjective, en complément de l’éducation physique et des mathématiques ? Imaginez-vous un pays où des enfants apprennent à étirer leur subjectivité, à modifier leurs points de vue, à tester différentes configurations identitaires ? Assurément, cela aurait de l’allure !
Apprendre à ne pas croire
Je me souviens au Lycée m’être amusé à lire chaque jour un journal différent en tentant d’entrer dans la peau des lecteurs ciblés par leur ligne éditoriale. Lire l’humanité avec la pensée d’un marxiste… puis le lendemain le figaro avec le regard d’un libéral convaincu était le genre de grand écart intellectuel qui me plaisait tout particulièrement. J’adorais cette sensation d’être convaincu d’une chose au point de pouvoir la défendre corps et âme un jour, et le lendemain d’être capable de la critiquer avec autant de virulence ! Sans doute étais-je déjà amusé par cette idée de ne croire en rien et à tout, de ne pas chercher de vérité mais la multiplication des expériences en les savourant toutes sans exception, comme on dégusterait avec curiosité les spécialités culinaires de différents pays.
Il me semble qu’on nous apprend bien trop tôt à nous identifier à des points de vue, à croire. Croyances culturelles, religieuses, économiques… Chaque croyance vient figer quelque chose en nous. Elle amène un point de vue qui se stabilise, se renforce et érige des barrières mentales. Les prisons ne sont pas toujours en béton, et les plus contraignantes n’ont peut-être même pas de murs. Une éducation à la modification de l’état de conscience me semble être une façon de ne jamais se laisser emprisonner, de toujours être en quête de renouvellement, de changement.
Changer de point de vue
J’ai toujours été convaincu le premier que les maux de l’humanité étaient liés à cette étrange aptitude qu’ont bien des individus à considérer leur point de vue comme étant le seul à être valable, et même le seul qui soit digne d’intérêt. Apprendre à modifier son état de conscience c’est déjà apprendre à s’évader de soi, à épouser d’autres regards… d’autres points de vue et d’autres assemblages du réel.
En tant que praticien en hypnose, c’est l’une des premières choses que l’on apprend à faire : regarder l’autre comme un monde en découvrir, comme un profond mystère, insoluble sans doute, mais qui nous invite à sortir de nous-même pour aller à sa rencontre.
Dans le quotidien, j’observe peu de personnes capables de regarder les autres ainsi. Cela arrive parfois quand une extrême relation de confiance existe entre deux individus. Mais si un inconnu nous donne un conseil, l’écoutons-nous ? Considérons-nous son point de vue avec curiosité ? Combien de personnes disent non avant même d’envisager les arguments opposés ?
Une voie d’empathie
Chaque individu me semble être une réponse possible et unique au monde. Chaque expérience, chaque vécu, même le plus infime, a influencé son développement. Quand nos yeux se posent sur une personne, ce que nous voyons c’est le résultat de ce façonnage progressif. Chaque personne est un reflet du monde. Un reflet unique, éphémère et impossible à reproduire…
Dans mon métier de formateur d’accompagnant, je tente de faire passer cette notion essentielle. Il faut alors lutter contre des années de conditionnement inverse ! Entrer dans le monde de l’autre est souvent perçu comme une mise en danger, le risque de se perdre… Je parle pourtant d’une population de personnes qui se destine à accompagner d’autres humains vers le changement, des personnes sans doute bien plus réceptives à cette question que le serait un échantillon moyen de la population.
Jour après jour, il s’agit alors de les amener à se rendre compte que sortir de soi n’est pas un danger.
Ce que je souhaite dans une rencontre, c’est pouvoir ne serait-ce qu’un instant, regarder la vie depuis le point de vue de cette personne. Penser et sentir comme elle. Croire ce qu’elle croit, façonner mon point de vue à partir de son corps et de ses pensées. Y parvenir, c’est épouser un autre assemblage de la réalité. Un état de conscience extra-identitaire. Nous faisons parfois cette expérience à travers un média : une peinture, une musique, un livre sont des invitations à entrer dans le monde d’un autre… L’art nous sensibilise à des modulations d’état de conscience.
On dit parfois que pour bien connaître une ville il faut s’y perdre. Pour bien connaître une personne, peut-être qu’il faut accepter de se perdre en elle. Je me suis perdu dans bien des personnes que j’ai eu la chance d’accompagner vers le changement, j’en suis toujours revenu plus vivant que jamais. Chacune de ces expériences renforce l’empathie.
Recomposer le monde…
Il y a quelques années je me suis aperçu d’une chose étrange : parmi les personnalités les plus inspirantes – présentes ou passées – que je peux nommer, presque aucune a un parcours scolaire et même un parcours de vie « classique ». Il y a un paradoxe avec l’école d’aujourd’hui. Elle nous apprend à devenir moyen, à entrer dans la norme. J’ai grandi avec le mythe des bonnes notes à l’école comme facteur d’ascension sociale, d’égalité des chances. Depuis bien longtemps, plus rien en moi ne croit en cette légende. Pas mauvais à l’école, j’ai échappé de peu à cette normalisation forcée. Avec un parcours classique, je serais sans doute devenu psychologue ou avocat. Jamais je ne serai devenu praticien en hypnose, chef d’entreprise, conférencier, auteur, et encore moins rêveur.
Une école moderne éduquerait selon moi à l’esprit critique, à la multiplicité interne. Elle développerait une science du mouvement, nous apprendrait à aimer le doute et l’instabilité, à renouveler notre regard à chaque instant. A fuir la sécurité et à aimer le mouvement, la curiosité. A aimer oser. En d’autres mots, à jouer avec nos états internes à l’infini et à recomposer le monde à chaque instant.
Etats de conscience et évolution humaine ?
L’humain augmenté arrive. Transhumanisme, intelligence artificielle, génétique… : nous sommes sur le point de passer à une humanité 2.0. Cette transition, pour se donner une apparence acceptable, nous parvient par le biais de la médecine. Comment s’opposer à ce qu’un enfant puisse retrouver un jour la vue ? Mais du coup, pourquoi s’opposer à une vue augmentée ? Un cerveau augmenté ? La course à la mise à jour de l’humain ne fait que commencer. Pour ceux qui en tout cas pourront se payer ces améliorations… La suite est prévisible.
Je ne suis pas anti-technologie, mais je crois en l’humain. Je crois en sa capacité d’adaptation extraordinaire car je l’ai vu milles fois à l’œuvre. Je crois en sa capacité à dépasser les frontières du possible.
De tous temps les artistes et inventeurs ont cherché à modifier leurs états de conscience pour sortir des limites de leur époque. Absinthe, méditation, champignons, yoga, lsd, … Qu’aurait écrit Baudelaire sans ses paradis artificiels ? Que serait la musique moderne sans les hallucinogènes ? (Petite anecdote savoureuse : la chanson « come together » fut à l’origine composée par John Lennon comme chanson de campagne pour Timothy Leary, lorsqu’il envisageait se présenter comme gouverneur de Californie contre Reagan).
« Tous les milliardaires que je connais, presque sans exception, prennent des hallucinogènes sur une base régulière. » Tim Ferriss, interview donnée sur CNN en 2015.
Bien-sûr, je pense que ces états peuvent être obtenus sans produits extérieurs, c’est en tout cas la voie que j’ai choisie et qui me passionne. Je pense même que dans une société qui ouvrirait la porte à l’exploration des états de conscience, l’attrait pour ces substances serait bien moindre. Les hypnotiques (outils utilisés par les praticiens en hypnose pour agir sur la construction subjective d’un individu) ont été créés pour reproduire ces états, mais aussi en inventer d’autres et maîtriser les processus qui les permettent. Peut-être pouvons nous imaginer une alternative au transhumanisme et aux psychotropes.
S’entraîner à altérer ses états de conscience me semble en tout cas être une excellente façon de développer son agilité intellectuelle, sa pensée disruptive et sa capacité d’adaptation. Chaque époque est marquée par quelques personnes ayant une pensée nouvelle, capables de voir ce qu’un autre ne voit, d’imaginer ce que personne ne s’autorise à imaginer. Que donnerait alors une génération entière d’individus habitués à naviguer entre les états de conscience ?
Sortir du meilleur des mondes !
Je relisais il y a peu Aldous Huxley. Dans « le meilleur des mondes » il décrit une vision d’avenir cauchemardesque d’une société normalisée poussée à son paroxysme. En 1932, c’est un roman de science-fiction. En 1958, le constat est effrayant : en 25 ans son roman est passé de la science-fiction à une simple description du quotidien. Cela lui inspire une suite, sous forme d’essai intitulé « Retour au meilleur des mondes ». Il y évoque ce constat mais aussi quelques pistes pour retrouver une liberté de pensée. L’exploration des états de conscience était déjà pour lui une voie de salut. Si Huxley pouvait poser un œil sur le monde actuel, serait-il plus saisi par le fait que cette société est encore plus uniformisée que ce qu’il a pu imaginer ? Ou par le fait que nous nous y sommes acclimatés avec autant d’aisance ?
Vers un nouveau regard…
« Parfois on regarde les choses telles qu’elles sont en se demandant pourquoi. Parfois on les regarde telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas. Gaëtan Roussel, « Il y a »
En tant qu’accompagnant, à chaque fois que je pose mon regard sur une personne que je m’apprête à conduire en état hypnotique, je me demande : à quoi ressemblerait cette personne si elle explorait ses possibles ? Si elle se souvenait de ses rêves ? Si elle exprimait réellement sa personnalité ?
Si je regarde l’autre en m’attendant à ce qu’il est, je l’enferme. Si je le regarde en imaginant ses possibles, je l’invite à être plus que ce qu’il me montre. Si je le regarde en me disant que tout est possible, mon regard sera libérateur. C’est ce regard que cherche un accompagnant. C’est ce regard qui à mon sens redonne son amplitude à l’être humain.
L’hypnose peut alors être perçue comme un moyen d’amener une personne à goûter à d’autres états de conscience, de l’initier à cette sortie du cadre qui autorise à penser différemment et à s’enivrer de tous les possibles qui existent en elle et que le monde peut lui offrir. Pour paraphraser les surréalistes, je crois que l’hypnose moderne est le carrefour des enchantements !
« Le surréalisme est le carrefour des enchantements du sommeil, de l’alcool, du tabac, de l’éther, de l’opium, de la cocaïne, de la morphine ; mais il est aussi le briseur de chaînes ; nous ne dormons pas, nous ne buvons pas, nous ne fumons pas, nous ne prisons pas, nous ne nous piquons pas et nous rêvons, et la rapidité des aiguilles des lampes introduit dans nos cerveaux la merveilleuse éponge défleurie de l’or. » Jean-Luc Rispail, Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l’action (1991)
silvana says
« Il est un âge où l’on enseigne ce que l’on sait mais il en vient un autre ensuite, où l’on enseigne ce que l’on ne sait pas ; cela s’appelle « chercher ». Vient peut être maintenant l’âge d’une autre expérience, celle de « désapprendre » , de laisser travailler le remaniement imprévisible que l’oubli impose à la sédimentation des savoirs , des cultures , des croyances que l’on a traversé, Cette expérience a un nom illustre et démodé , au carrefour même de son étymologie : SAPIENZA
(Repris d un livre …)
Kevin Finel says
merci 🙂
TURI INGRID says
bonjour Kevin
vous êtes l’espoir d’un monde meilleur et j ‘adore vos idées d’introduire l’hypnose et l apprentissage des états de conscience dans les écoles. Cela nous amènerait vers un monde tellement « meilleur » même si je sais bien que toutes les émotions sont nécessaires car pour apprécier le BEAU il faut connaître le LAID , pour apprécier la LUMIERE il faut connaître l’OBSCURITE, juste pour pouvoir comparer, apprécier…. MERCI INFINIEMENT espérant que nos chemins se croisent un jour….. ou dans les livres …les vôtres ou les miens. …
Zwolinski says
Bonjour,
Très bel article,
C’est vrai qu’il serait vraiment très intéressant que les états modifiés de conscience soient proposé à l’école une matière qui viendrait en complément,
J’ai touché du doigt l’hypnose un peu sur le tard, mais tellement convaincue tout au long de ma vie, que nous avions tous un potentiel inexploité, pendant des années j’ai cherché à comprendre l’être humain, « qu’elle difficulté ». !!
Nous sommes tous conditionnés comme tu dis par des croyances, l’éducation vient bien sûr joué un rôle important aussi,
Je dirais : ou commence notre liberté ? Car dès que l’on sort un peu du commun on passe pour un ou une illuminée, des croyances militantes !! C’est ce pas notre société actuelle qui veut çà ?
Il y a vraiment du travail à faire.
En tout cas merci et bravo à toi, pour tout ce que tu fais.
Joséphine
Kevin Finel says
Dans certaines culture, être un illuminé est l’aboutissement d’une vie 😉
marco beno says
Bel article, inspirant a lire !
Merci 🙂
Gabz says
On sait tous que les capacités de notre cerveau son sous-exploitées par notre partie consciente et rationnelle, je pense que les mystères qu’il cachent sont bien plus puissant que n’importe quelles technologies que nous pourrions mettre un jour en place, sais-tu à quoi cela me fait penser ? Au X-Men et le développement de leurs prodigieux pouvoirs qui n’ont aucune appartenance avec un quelconque apport matériel extérieur, seulement des états que leur inconscient leur a permis d’acquérir et d’apprivoiser par la suite. Viendra un temps ou le simple film deviendra réalité, j’en suis persuadé, certes d’ici des centaines voir des milliers d’années mais cela arrivera tôt ou tard, nous pourrons modifier, créer, modeler,détruire de la matière, se téléporter, contrôler la météo ! Que ce soit l’univers ou notre esprit nous sommes au début d’une superbe aventure, palpitante et excitante ! Certains me prendront pour un fou, mais sachez que de grand écrivains à qui nous avions attaché cette étiquette, on simplement vu avec une grande lucidité et intuitivité l’avenir et expliqué avec précision le monde d’aujourd’hui, dans lequel ils n’ont jamais mis un pied. Rêvons les amis tout est possible ! Ah oui Kevin as-tu déjà eu les cheveux courts 😄 ? Je suis curieux de voir ce que ça donnerait ! A bientôt
Zazibelle says
Merci Kevin pour cette vision magnifique et ce vrai regard
Qui éclaire le mien.
🙏🏼
Ornella says
Cette école qui éduquerait à l’esprit critique, au doute, à la multiplicité interne, qui enseignerait l’art du mouvement dans la façon que l’on a de poser son regard sur les choses, sur les autres, serait à la fois une école de philosophie et d’art ; elle apprendrait à l’être humain à ne pas se fossiliser sur des croyances, sur des jugements mais aussi à être l’artiste de sa propre vie pour la réinventer sans cesse, en s’adaptant à la plasticité du monde.
Oui, ce serait une belle idée d’introduire des cours de modification d’état de conscience et de donner un grand coup de pied dans la fourmilière du conformisme scolaire. Néanmoins, je pense que l’académisme a du bon. Quelle que soit la discipline, que ce soit l’écriture, la danse, le yoga ou autre, il est bon de poser ses pas dans ceux qui savent et nous enseignent afin de pouvoir ensuite trouver son style, voler de ses propres ailes. Et pour aimer le doute, il faut quelques certitudes !
L’acte de création, qui est sûrement une des plus belles hypnoses qui soit, est bien parfois aussi le fruit d’une émotion meurtrie, d’un mal-être qui nous gouverne. Baudelaire était peut-être drogué lorsqu’il écrivait Les Fleurs du Mal ou Les Paradis artificiels mais sa drogue la plus violente était la mélancolie. Et son génie ne doit rien aux psychotropes sinon tous les fumeurs de haschich dépressifs seraient des Baudelaire…
Quoiqu’il en soit, il vaut mieux être un Alpha dans Apprivoiser le changement avec l’auto-hypnose que dans Le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley ! « Devenir la meilleure version de soi-même » est un véritable Graal ! Et ce serait formidable si l’on pouvait s’y atteler dès son plus jeune âge !
Merci pour votre bel article.
Julie fournil says
Toujours un plaisir de vous lire!!
Je suis d’accord sur le fait que l’école pourrait être différente, laisser plus de place à la différence justement, enseigner comment ouvrir l’esprit à la curiosité, à l’empathie, mais ne serait ce pas le rôle premier des parents. Les enfants n’y sont qu’une partie de leur vie à l’école, importante certes mais ce, qu’a partir de 3 ans!!! Ces 3 ans ne sont-ils pas une des etapes les plus importantes du développement personnel. Le système de notation ayant été changé, prouve en effet qu’il était mauvais et le redoublement n’existe quasi plus. Heureusement!!! Des efforts sont faits et d’autres reste à faire effectivement. Mais ne faudrait-il pas des écoles pour parents à la place…?
Donc oui à un enseignement plus diversifié, plus centré sur le développement personnel et à l’empathie car l’école est un bon moyen de multiplication d’informations mais de la à dire qu’elle est responsable de nos défauts d’épanouissement, serait peut être injuste. Ce qui se passe en classe est important et respectable, mais ce qui se passe à la maison l’est bien plus!!! Il peut servir à avoir un regard critique sur ce qui a été appris à l’école d’ailleurs…
Merci pour cet article, et hâte que l’hypnose soit en effet plus connue. j’ai pris un tel plaisir à la découvrir et à l’explorer chaque jour que je le souhaite à tout le monde.
Audrey says
Merci Kévin pour cet article, j’aime tellement quand tu abordes l’éducation.
Je me demande comment cette vision pourrait possiblement encore s’élargir si cette éducation commençait dès le début de la vie d’un individu, moment qui pourrait commencer par la vision des parents qui offriraient à leur enfant le plaisir de pouvoir continuer à rêver quel que soit son âge, d’être en développement permanent, d’apprendre en jouant…, à Être tout simplement ce qu’il est depuis sa naissance, c’est à dire, un Être en perpétuel mouvement, qui porte son regard sur la vie avec curiosité, plaisir d’apprendre, avec l’envie constante d’expérimenter, mais aussi avec une capacité d’adaptation et une certaine assurance qui lui permet d’oser explorer le monde pour élargir son champ des possibles.
Malgré les introjections possibles de normes sociétaires et éducationnelles qui peuvent commencer à le cloisonner malheureusement dans des barrières mentales qui s’installent peu à peu au nom de la conformité, qui deviendrait-il si ses fondations pour parcourir la vie pouvaient naitre et se consolider dès son plus jeune âge, s’il pouvait continuer, si naturellement pour lui, à recomposer le monde à chaque instant, s’il pouvait jouer et jouir d’états internes à l’infini, libre de pouvoir s’évader intérieurement comme il sait déjà le faire, explorer, se servir d’Univers intérieurs comme il sait les créer si aisément?
Et si l’ouverture à ce changement pouvait commencer bien avant l’école afin que l’éducation scolaire et la normalisation forcée actuelle puisse changer et ne devenir qu’une suite logique à une nouvelle vision de la vie, quelles possibilités s’ouvriraient pour les nouvelles générations ? Faudrait-il également une école pour devenir parents ? Est ce une vision utopique ? Et si les adultes apprenaient des enfants et de leurs capacités naturelles, malheureusement parfois oubliées pour beaucoup, quelle société se dessinerait alors?
Merci pour ton partage et ton regard qui me permet également d’agrandir le mien.
Noulez says
Bonsoir Kevin
Un article qui bouge … Déplace .. Et modifie l’état de conscience ou l’état tout court du l’ecteur …
J’ai une petite question …croire en tout ..peut on dire que c’est tout accepter comme possible et permis ?
Alors peut on dire que croire en tout amené à croire en rien de précis ?
La croyance, à mon avis, est la clef qui ouvre l’accès à la perception d’un monde vu à travers le prisme de la croyance ..
Modifier une croyance change notre carte du monde et permet de découvrir le voile que l’on avait sur le monde ..
En hypnose … La croyance en l’inconscient accélère et approfondie les états de conscience modifiés de la personne …la croyance augmente le taux vibratoire énergétique de la personne…et des perceptions, des sensations nouvelles naissent dans son corps ou hors de son corps …
Ce n’est que mon humble avis …
Pensez une échelle de niveaux logiques de croyances et la dernière serait celle de l’éveil où les croyances n’ont plus d’utilité et toutes les portes des perceptions aux mondes seraient ouvertes ..
Des bises
Le Petit says
Quelques citations me reviennent à la lecture de vos mots.
D’abord sur l’ecole que j’ai en partie aimée.. grâce à quelques enseignants centrés sur la dynamique d’apprentissage. « L’enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume » (Montaigne).
« Il ne faut pas forcer le cerveau à ressembler à notre école, il faut forcer l’ecole à ressembler à notre cerveau » (formule de Aberkane).
Évidemment ces mots célèbres de Proust: « Le seul, Le vrai, L’unique voyage c’est de changer de regard ».
Merci Kevin pour le partage de vos connaissances, de vos pensées, de votre pratique.
TURI INGRID says
oui je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dîtes. J’ai le même point de vue…et ce que j’ai écrit dans mon 4eme ouvrage qui parle de science fiction …les années 2060… années qui seront je l’éspère un sauvetage de l’HUMAIN grâce à l’élévation des consciences… en visitant, paradoxalement , l’inconscient mais aussi en sachant que nous ne sommes pas seuls (ange gardien, guides, moi supérieur…) MERCI d’être ce que vous êtes une ETRE LUMINEUX.
Vinou du 13 says
Bonjour Kevin,
Seuls les « explorateurs » vont prendre conscience de leurs potentiels car ils vont se poser des questions et surtout ils vont chercher des réponses (merci internet).
Ils vont remettre en question tout ce qu’ils ont appris, et de ce fait, ils vont chercher, trouver des reponses qui correspondent mieux ou pas mais ils vont evoluer et transmettre.
Mais tous les autres?
Combien de milliers de personnes qui regardent la tv, ne se rendent pas compte qu’ils sont « lobotomisés » par celle-ci… (par exemple)
Je suis triste de ne pas avoir le « pouvoir » de les réveiller (pillule rouge ou pillule bleu cf:matrix) malgré mes arguments mes proches ne reagissent pas, alors comment conviancre le monde…
Dans l’espoir que des personnes comme toi puissent le faire.
A bientôt.